« L’entraîneur qui a rendu à Madrid sa grandeur perdue continue d’être discuté et méprisé »
Le Real Madrid s’est hissé aux demi-finales de la Ligue des Champions dans une extrême difficulté ce mardi soir. Carlo Ancelotti est de nouveau très critiqué.
Le Real s’est qualifié, certes, mais le club est aussi passé tout proche d’une des plus grandes humiliations de son histoire au Santiago Bernabéu. Ça ne s’est joué à rien, à un extérieur du pied de Modric ou presque, alors Carlo Ancelotti en prend encore pour son grade malgré la joie de la qualification. Dans Marca, le journaliste Emilio Contreras a fait l’avocat du diable : « C’est inimaginable qu’il y ait encore des gens pour le critiquer ».
« Imaginez que vous faites partie d’une équipe qui gagne quasiment toujours des titres et qui sort d’une année blanche avec l’entraîneur le plus titré de son histoire récente. Imaginez maintenant qu’avec un effectif loin d’être parmi les meilleurs en Europe, votre charnière centrale de la dernière décennie (Ramos-Varane) s’en va et vous ne recrutez qu’un seul joue en échange (Alaba). »
« De plus, les deux joueurs les mieux payés de l’effectif ne jouent pas de toute la saison parce que l’un se moque de tout et disons que l’autre est devenu hors-sujet à cause des blessures. »
« De plus, disons qu’il a un milieu de terrain vintage qui joue ensemble depuis 7 années et qu’il est difficile d’en mettre un sur le banc pour plusieurs raisons : l’un n’a pas de remplaçant, l’autre a une main à la place du pied et l’autre joue comme les anges bien qu’il soit en route vers ses 37 ans. »
« Imaginez maintenant que, avec cette équipe, une équipe sur laquelle personne ne comptait en août, vous soyez quasiment vainqueur de la Liga et en demi-finale de la Ligue des Champions en ayant battu la soi-disant meilleure équipe du monde et l’actuel champion d’Europe. »
« Imaginez ensuite que l’entraîneur qui a rendu à Madrid sa grandeur perdue continue d’être discuté et méprisé. Eh bien, c’est pourtant vrai : Ancelotti n’a cessé d’être critiqué depuis le premier jour jusqu’au soir même où le madridisme célèbre une qualification pour les demi-finales de la Champions avec une défense de circonstance avec Lucas, Carvajal, Alaba et Marcelo. C’est inimaginable ».