Entre abnégation et révolte, Hazard veut renaître

Le Belge Eden Hazard a accordé une interview à la FIFA avant ma Coupe du Monde. Il évoque ses difficultés à obtenir du temps de jeu au Real Madrid, et ses ambitions avec sa sélection.

Oublié en ce début de saison par son coach en club, Eden Hazard se présente au Mondial avec un temps de jeu proche du néant. Cela n’empêche pas le Belge de nourrir de grandes attentes. Il s’est entretenu avec la FIFA à quelques semaines du coup d’envoi de la Coupe du Monde au Qatar.

Les joueurs belges capés à 100 sélections (Mertens, Vertonghen, Witsel) : « Je ne sais pas, je pense qu’il y a aussi pas mal d’équipes qui en ont plusieurs. Mais c’est vrai qu’on a la chance d’avoir un groupe qui se connaît vraiment depuis beaucoup d’années. On parle toujours de la Golden Generation, mais c’est un peu vrai. On a fait presque 10 ans tous ensemble. Maintenant, il y a des jeunes qui commencent à arriver dans le groupe. Avoir cette expérience tous ensemble, ça nous a apporté sur de précédents tournois donc j’espère que ça va continuer comme ça encore quelque temps. »

Ce groupe mérite t-il vraiment ce surnom (Génération dorée) ? « Non, je pense qu’on ne le mérite que quand on gagne quelque chose. Oui, on a une super belle génération, mais on n’a encore rien gagné. Si vraiment on veut être appelé la Golden Generation, je pense que, maintenant, il ne reste qu’une chose à faire, c’est gagner quelque chose. »

Son avis sur son sélectionneur, Roberto Martinez : « C’est quelqu’un qui adore le football, qui est vraiment passionné par le sport. Il essaie toujours de trouver de nouvelles choses. Il parle beaucoup avec les joueurs et je pense que ça, en tant que coach, c’est la meilleure des qualités. Je n’aimerais pas avoir un bon coach qui n’est pas proche des joueurs. Surtout en équipe nationale, comme on ne se voit pas beaucoup. »

La défaite en 2018 en demi-finale face à la France : « Si proches, mais si loin aussi. Et aussi si fiers d’avoir fait ce chemin-là, de perdre contre le futur champion. Je pense que tout a été dit par rapport à ce match-là. On a peut-être joué le meilleur football de la Coupe du Monde. On n’a pas gagné. Peut-être qu’on aurait préféré moins bien jouer et gagner. Ce qui est bien dans le foot, c’est que tous les 4 ans il y a une nouvelle Coupe du Monde donc on peut se racheter. À nous de donner le maximum pour la Coupe du Monde qui va arriver. Les souvenirs que je garde de 2018 ? Franchement, c’était magnifique de vivre cette Coupe du Monde avec tous les joueurs, tout le staff, tous les supporters. On a kiffé. On ne l’a pas gagnée, mais on a kiffé. »

Ses blessures passées au Real, et une nouvelle saison sans temps de jeu : « C’était une période un peu compliquée. Il y a eu pas mal de choses, il y avait pas mal de blessures, de doutes et tout. Mais là, tout est rentré dans l’ordre. Je n’attends qu’une chose, c’est de pouvoir prouver sur le terrain que je suis encore au top. Il n’y a pas grand-chose d’autre à dire là-dessus. »

Que faut-il attendre d’Eden Hazard au Mondial ? « Je pense que je dois mettre la barre haute. Je vais essayer de faire mieux qu’il y a 4 ans. Ça va être compliqué parce que c’était déjà pas mal. Mais collectivement, j’ai la chance d’être le capitaine d’une grosse sélection, d’un gros pays donc on se doit de viser haut. »

Realmadrid 24 via Real-France